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Exposition Nia_l

17 mars au 02 avril 00:00

« J’aime la musicalité de la couleur, ses tonalités et ses accords, tout comme j’aime la richesse de la matière. J’aime les textures, les structures et les combinaisons hasardeuses des matériaux bruts.

J’aime leurs irrégularités et leurs particularités. Tous leurs stigmates, leurs traces et leurs cicatrices, leurs aspérités et leurs anomalies. Toutes ces petites excentricités et ces éraflures, ces ruptures, qui racontent en filigrane une histoire parallèle et donnent une dimension supplémentaire.

Je veux exploiter les hasards et les accidents de la matière pour sublimer toute sa richesse et son éclat. Son flamboiement.

Et puis j’aime l’idée d’une peinture que l’on aurait envie de découvrir du bout des doigts. Alors, sur la toile, le geste se fait physique et instinctif. J’empâte, je brosse, je lave, je frotte et je gratte. J’arrache, je trace, j’efface, je sculpte.

Je suis à la recherche d’un langage caractérisé par toutes ces traces et ces griffures, par les contrastes dans les rapports des tons et des matières et les ruptures des formes. Par la sobriété d’un aplat opposé à la richesse de la couleur ou à la transparence d’un lavis.

Je cherche des intervalles, des vibrations, des respirations, des dialogues feutrés.

Je me laisse guider vers des compositions généralement non figuratives et néanmoins construites. Vers des combinaisons d’atmosphères et de mouvances pour un travail aux couleurs pures et ardentes, aux matières riches.

Un travail qui s’inscrit dans un geste intuitif et pourtant maîtrisé.

Dans un geste de liberté. »

 

Les Sources d’Inspiration

Mes sources d’inspiration sont nombreuses, simples mais fondamentales. Confidentielles. Elles sont de l’ordre de l’intime, de la rencontre discrète et silencieuse.

Je marche les yeux ouverts, et j’envisage la couleur du temps, l’odeur du vent, le grain du papier, la transparence de la lumière, la texture de l’écorce, l’opacité de la pierre, la limpidité de l’eau. Et plus encore, la faille de la roche, la craquelure du cuir, la trame de la toile, la fêlure de la céramique, la lézarde sur le grand mur, le nœud du bois. J’aime les textures, les particularités, les cicatrices, les aspérités, les anomalies, toutes ces petites excentricités, ces blessures, qui racontent une histoire et donnent une dimension supplémentaire. Et puis j’aime l’idée d’une peinture que l’on aurait envie de découvrir du bout des doigts.

 

La Démarche

Ma démarche est simple et à la fois exigeante. Il s’agit de créer avec la rigueur et l’honnêteté nécessaire et exclusive, une peinture d’atmosphères et de vibrations. Il s’agit de travailler la couleur et la matière pour elles mêmes et pour elles seules.

J’ai choisi de me laisser guider par la couleur et la matière et de les suivre et de les poursuivre à travers toutes les études qui viennent à moi et que je provoque en un échange et un duel permanent.

Ce qui implique une part de recherche expérimentale et forcément empirique. Un jeu et une histoire mystérieuse avec le hasard maîtrisé. Je veux être en plein geste de liberté.

Ainsi j’élabore des compositions mentales, j’agence des espaces imaginaires, je crée des intervalles improbables, je cherche des accords inattendus, pour des peintures lumineuses.

 

La Technique

Si la démarche se veut légère, presque futile, toujours précieuse, ne se posant que des questions d’ordre esthétique et poétique, la technique, elle, pour répondre à ces exigences, est longue et compliquée. Laborieuse et difficile.

Terriblement exigeante. Tyrannique.

A la recherche d’improvisations et de compositions libres, généralement dégagées du trait du dessin, je tire mes couleurs pures et non diluées au couteau, en un long travail de superpositions d’aplats. Il s’agit de conserver l’éclat et la pureté des couleurs en évitant les mélanges. Les nuances, les tonalités, seront donc recherchées dans une succession d’aplats se recouvrant les uns les autres encore ponctués de rehauts.

Sur toile, la technique se réinvente et se renouvelle. Elle s’enrichit d’empâtements et se rêve sculpture. Elle explore aussi le grattage, pour des recherches en filigrane et des transparences, pour faire réapparaître des aplats posés en amont ou en lustrer d’autres pour obtenir des textures particulières et précieuses.

 

  • Diplôme de l’école des Beaux-arts (Angers)
  • Master en Histoire des Arts (Montpellier)
  • Première expo en 2003 (Ile Maurice)
  • Expose régulièrement depuis 2003

Retrouvez le travail de Nia_l sur Art Majeur : ICI